Visite de la savonnerie Marius Fabre

Compte-rendu de la visite du 18 juin 2023

En cette fin juin où tout le monde est très occupé nous n’étions donc que sept au départ de cette visite de la savonnerie Marius, en cette ville un peu méconnue de Salon de Provence.

La fabrication de savon à base d’huile d’olive a toujours été une spécialité provençale, qui avait déjà été réglementée par Colbert au dix-septième siècle. On trouvera cette règlementation affichée dans le musée Marius. En 1924 il y avait 108 savonneries à Marseille et 14 à Salon. Aujourd’hui, en 2023, il en reste trois à Marseille et deux à Salon, pour produire ce fameux savon de Marseille. La savonnerie Marius a été créée en 1900 par Marius Fabre qui avait 22 ans. Salon vivait alors une période de grande prospérité économique avec l’arrivée du chemin de fer en 1873. C’est en 1927 que la savonnerie déménage dans les locaux actuels. La deuxième guerre mondiale, puis les années suivantes verront des périodes difficiles pour ces savonneries concurrencées par de nouveaux produits et de nouveaux usages. De nombreuses vont donc disparaitre.

Actuellement il y a un retour de mode vers ces savons écologiques. La savonnerie emploie environ 50 personnes et a repris son expansion.

Le savon y est fabriqué à base d’huile d’olive, d’huile de coprah et de soude dans d’immenses cuves de 5 m de diamètre contenant une vingtaine de tonnes du mélange en cours de saponification.

Cette saponification se fait à 110°C pendant environ dix jours. Le chaudron est éteint la nuit et le weekend. Lorsque le goûteur trouve que le savon ne pique plus on peut alors procéder aux étapes suivantes qui sont essentiellement des étapes de lavage pour enlever toute soude résiduelle. On pourra alors le couler par une longue goulotte en bois, vers des compartiments cimentés où le savon va se figer en blocs compacts de 30 kg.

Ces blocs sont ensuite découpés en blocs de 3 kg, qui seront ensuite mis en forme finale. Ce savon a une couleur vert foncé et une odeur forte et agréable.

Les formes finales sont variées : des cubes de plusieurs taille, des savons parfumés ultérieurement, des formes brutes résiduelles issues des découpes, des copeaux de savon pour fabriquer sa lessive, des rouleaux de 2 kg, etc..

Un autre savon est fabriqué avec de l’huile de tournesol. Il est blanc et utilisé plutôt pour la lessive.

Enfin du savon noir est fabriqué dans d’autres cuves où la soude a été remplacée par la potasse. Ce savon noir est un nettoyant ménager pour les sols, les murs, etc..

Tous ces produits se retrouvent dans la boutique qui est attenante à un musée très intéressant.

Pour ceux et celles qui n’ont pu venir, vous pouvez faire cette visite à certaines dates (voir le site) ce qui vous permettra de repartir avec des produits parfumés et écologiques.

Salon est une ville un peu méconnue au bord de l’autoroute et vous pouvez en profiter ( comme l’ont fait certains membres du groupe ) pour aller visiter le magnifique château de l’ Emperi, dont la visite est actuellement gratuite Ce château domine la ville sur son éperon rocheux qui à l’époque était entouré de marécages et dominait la plaine de la Crau. Il y a même à Salon un musée relatif à Nostradamus son célèbre mage.

Bel été à toutes et tous et rendez vous à la rentrée pour de nouvelles aventures !